Critiques en vrac : du bon, de la déception et des hallucinations...

On commence par la petite merveille des éditions  Muffins:

Il y a les bonnes surprises...

et il y a les excellentes bonnes surprises...

Ce titre en est un , et le traiter de travail d'amateur serait une hérésie. Calquée mot pour mot sur la nouvelle de Sir Arthur Conan Doyle, ancrée à son époque mais avec une recherche d'adaption et du graphisme à couper le souffle.

Même l'édition surprend agréablement, en grand format et papier d'excellente qualité, mettant particulièrement en valeur la beauté du texte et des images...

Ce titre prouve avec panache qu'un titre dit "yaoï" peut s'appuyer d'un excellent scenario et ne pas verser dans la vulgarité. La relation de Holmes et Watson, entre les silences et les gestes discrets, est d'une intensité troublante.

Assurément le meilleur one shot du genre que j'aurais lu cette année. Et dire que j'aurais pu passer à côté... Oh my god!

Dans le genre grosse déception, le dernier tome d'un shojo que j'ai pourtant suivit avec passion chez Kaze, le si pourtant prometteur Trill on Eden:

J'ai pu l'avoir  en avance de deux semaines grâce à mon libraire chéri! ^^ je l'ai même pas payé grâce à mes points de fidélité!

malheureusement, ma joie s'est vite essouflée. La fin n'est pas mauvaise mais bancale. Trop de questions restent en suspens, ça ressemble plus à une fin de chapitre qu'à une fin de série.

La quasi totalité des persos secondaires est passé à la trappe sans la moindre explication quand à leur avenir. la famille d'Eiri est plus insupportable que jamais.

Quand à notre couple principal, il avance... Mais si peu. Un baiser d'une mini case , à l'avant dernier chapitre, on était quand même en droit d'attendre mieux au bout de 8 tomes et de ce qui était sensé être l'épilogue de leur duo mouvementé.

L'ensemble du tome laisse un goût d'inachevé et d'expédié en vitesse, sans polir les finitions ni laisser sécher la peinture.

Dommage. Les premiers tomes de cette série avaient un punch, un entrain et une petit parfum épicé qui manquent cruellement à cette fade soupe d'hiver...

 côté Hallucinations, j'ai commencé le très psychédélique Diabolic Garden, chez K-oon

Une première oeuvre pleine de maladresse mais de bonne volonté.

Ceux qui se souviennent de la série américaine "la petite boutique'" avec ses plantes carnivores et son gérant mystérieux sont en terrain connu. Pour le reste, on navigue dans une oeuvre qui a du mal à se trouver, entre son héroïne partagée entre un monde de schoolfic et son auteur qui projete en elle ses doutes de mangaka, un beau gosse intellectuel et fétichiste de service aussi glacial qu'un mister freeze et une galerie de persos secondaires de la mouvance dark manga actuelle, encore que pour une fois, il est question de démons et non de vampires. Enfin, le graphisme limite psychédélique a de quoi vous donner mal à la tête et sent le champignon hallucinogène. Un titre à suivre... Mais de loin...

Heureusement, Pika a dégainé ses bonnes formules 1 qui ont le même rhytme de parution en plus d'être des titres plutôt attractifs , voire attrayants. C'est donc avec plaisir que j'ai plongé dans le quatrième tome de Maid Sama, 

et déjà le cinquième de Drôles de racailles.

les deux ont d'ailleurs un point commun: nous offrir l'inévitable épisode de sortie de groupe à la plage (ça me rappelle quelque chose sur Port-Leucate XD) , mais traité différemment.Si pour le shojo Maid Sama c'est l'occasion de faire évoluer un minimum la relation de son couple principal, dans le shonen Drôles de racailles, c'est surtout l'occasion de mettre de grosses mandales aux autochtones du coin. Drôles de racailles qui nous offre également un chapitre savoureux dédié à la gloire du RPG, ponctué de répliques à hurler de rire telles que "et maintenant... Je vends des bananes!!!!" honnêtement, j'ai roulé de rire!

Novembre fut également l'occasion du retour de deux titres absents trop longtemps de mes étagères. D'abord chez Kana, le hélas devenu commercial Black Butler

Dont le succès est de plus en plus croissant depuis la diffusion de son anime sur Direct Star et la commercialisation intensive qu'en fait son éditeur à nous ressortir régulièrement des rééditions de tomes et de dvd qu'on a déjà acheté. Mais ce cinquième tome, lui, s'est fait attendre!

il n'a de "black" que le nom, il faut le reconnaitre. On est dans une ambiance bon enfant sur fond de concours culinaire à l'issue beaucoup plus comique que son alter ego animé.On peut d'ailleurs remarquer une scission entre les deux versions à la fin de ce tome, puisque des personnages de cirque absents de la version anime vont faire leur apparition.  Une différence non négligeable que l'on peut apprécier: après tout , des histoires inédites, ça fait toujours plaisir!

Autre grand retour après UN AN d'absence! Je devrais en parler dans sa propre rubrique mais je tiens quand même à le signaler ici: la publication du tome 9 de Legend chez Samji! 

Je n'y croyais plus et j'avais même laissé un message désespéré sur le forum de l'éditeur, message qui est resté sans réponse , d'ailleurs... C'est donc avec grand plaisir que j'ai retrouvé (NOAAAAAAAAAAAAAAAAAAA! non calme toi Cycy) les personnages de ce manwha adictif. Force est de constater que dans cet avant dernier épisode, les évènements se précipitent, et les protagonistes ne réfléchissent pas beaucoup. En gros, parce que la girafe de feu et la shamane ne sont pas fichus de se mettre d'accord, c'est Noa et Eungyo qui doivent morfler, et ils sont prêts à mourir l'un pour l'autre. Comment leur amour impossible et déchiré entre deux mondes se finira-t-il? (non, on est pas dans Escaflowne!)  On aimerait bien le savoir, mais je suis franchement pessimiste sur la date de sortie du dixieme et dernier tome!

Comme je fais partie de cette espèce de nostalgiques que la lecture d'un volume double n'effraie pas, je me suis également attaquée au quatrième volume chez Tonkam des amours non moins tourmentées de Yaeko (Lucile s'appelait-elle au temps des dessins animés de la cinq) 

Pauvre Yaeko , c'était déjà pas facile de sortir avec un rocker qui s'appelle Go et qui est coiffé comme un malabar bigout, voilà-t-il pas qu'un rival (absent du dessin animé) se présente au milieu, qui fait du rock (aussi), qui a une meilleure coiffure (style un oiseau a défequé sur ma tête), et en plus, il est plus gentiiiil...

Et le pire, c'est qu'on y croit et on reste accroché à ce titre des années 80 subtilement humoristique mais terriblement novateur pour son époque. So kitch et so chic jusque dans sa couverture avec paillettes incrustées, en vrai!

Pour finir, j'ai aussi acheté le tome 12 de Vampire Knight chez Panini Manga- la série à cause de qui les vampires ont envahis les Librairies. j'ai achetés (et on m'a offert) tous les tomes sortis, ouaip, mais j'ai toujours pas commencé à les lire, ce dont je m'excuse auprès de Cyti sama mon grand maître, Aurélie et Pins. Mais je vais m'y mettre. Sinon je vais rester éternellement sur le bas côtés des incultes du rayon manga...