Hiyokoi, Tome 1 (Moe Yukimaru/ Panini Comics)

Hiyokoi, Tome 1 (Moe Yukimaru/ Panini Comics)

Repéré à la Japan Expo en Juillet dernier, je m’étais retenue de l’acheter jusque là. Bon tant pis, j’ai craqué. The hypnotic power of shojo. Je suis sure que vous le connaissez, vous aussi. Vous passez devant un rayonnage et tout à coup une couverture de Manga vous aveugle avant de tournoyer dans votre œil en spirale.

Sans avoir compris quoi que ce soit, j’étais déjà en train de le lire, assise sur la marche d’entrée d’un magasin, pendant l’anniversaire de la Librairie Ikoku, et qu’un charmant bambin me proposait de manger une quiche Lorraine (non, aucun rapport avec l’histoire, même si c’est vrai qu’on en croise pas mal, des quiches, dans les shojos…)

Hiyori est-elle une quiche ? Je laisserais cette question à votre jugement. Hiyori, héroïne de « Hiyokoi » (on s’en serait douté) est plutôt du genre chanceuse. Renversée à vélo par une voiture, toutes ses fractures sont guéries, elle n’a même pas une seule cicatrice (va dire ça à mon genou droit…). Non, le drame de Hiyori, c’est qu’elle doit retourner en classe alors qu’elle est toute timide, et surtout, toute petite (1m40).

Drame s’ajoutant au drame : son nouveau voisin de table. Non, non, on ne lui a pas refilé la pire racaille antisociale du quartier, juste Yushin, le plus beau, populaire et bavard des garçons du patelin. 1m90 de surcroît. (Oui, oui, c’est un drame.)

4 chapitres plus tard, le temps d’en devenir amie, puis d’en tomber amoureuse (secrètement évidemment), Hiyori est déjà confrontée à une rivale en la personne d’une ex ou future petite amie de Yushin, forcément plus grande, plus belle, plus maquillée, plus tout.

Complexe d’infériorité inévitable pour Hiyori, le petit poussin…

Alors oui, un shojo sur un couple aux tailles dépareillées, ça s’est déjà vu 10 000 fois. Mais le trait de dessin  est impeccable et agréable, et le scénario, bien que cousu de fil blanc, bien présenté et construit. Aux héros s’ajoutent les inévitables camarades de classe, mais ceux-ci apportent du rythme, de l’humour, et un soutien actif à cette histoire naissante.

Et au final, même si je serais tentée de dire que toutes les romances scolaires se ressemblent… j’ai bien envie de voir la suite.